lundi 11 novembre 2013

A lire

L'art des ostraca en Egypte ancienne

Morceaux choisis
Auteur: 
Delvaux Luc & Pierlot Amandine
L'art des ostraca en Egypte ancienne - morceaux choisis, Bruxelles 2013, éditions Racine - MRAH, 128 p. 
La collection égyptienne des Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles conserve de nombreux ostraca illustrés du Nouvel Empire (vers 1580-1100 avant notre ère). Il s’agit d’éclats de calcaire ou de poterie, sur lesquels les artistes chargés de décorer les tombes de la Vallée des Rois ont réalisé quantité de petits chefs-d’oeuvre, souvent d’une intense créativité. L’art des ostraca illustre admirablement le sens de l’observation, l’humour et l’imaginaire des dessinateurs de l’Égypte ancienne. Il démontre comment ceux-ci
ont pu s’émanciper des conventions qui les guidaient habituellement, et créer avec une spontanéité et une liberté surprenantes. Pour la première fois, un ouvrage est consacré à cette collection importante et méconnue, dont les qualités graphiques et picturales ont été mises en évidence par des restaurations récentes.
Prix : € 24,95

mercredi 11 septembre 2013

Le culte des animaux.




Dès la préhistoire, la plupart des animaux vivant dans l'Égypte antique furent sacralisés et idolâtrés. Ils étaient considérés comme des incarnations vivantes de principes divins et furent associés à des divinités.
On peut distinguer  deux types de dévotion autour des animaux : le culte des Uniques et celui des Multiples :
Les Uniques : certains animaux étaient, en effet, un équivalent des statues de culte, réceptacles terriens de la divinité. Après sa mort naturelle, l'animal était momifié et inhumé avec les honneurs.  Pour reconnaître l’animal élu on se référait  à des critères physiologiques précis (couleur du pelage, certaines taches précisément disposées sur le corps…).
Les Multiples : les animaux momifiés en « masse » est un phénomène qui se développe surtout pendant les époques tardives. Les temples élèvent dans leurs enceintes des centaines d'animaux qui sont destinés à être offerts par des particuliers en « ex-voto » auprès de la divinité, entraînant le développement d'immenses catacombes animalières. Les études pratiquées sur ces momies démontrent que les animaux pouvaient être abattus (on a par exemple découvert des momies de chats qui étaient en fait remplies de plusieurs chatons) . Ce véritable commerce, sans doute très rentable pour les temples, a d'ailleurs entraîné des abus et on a des attestations de procès contre des prêtres qui avaient vendu de fausses momies.


Pour les voyageurs de l’Antiquité, l’Égypte est une source inépuisable d’exotisme, le culte des animaux en fait partie. Déjà Hérodote, vers 420 avant J-C  note :
" La loi leur ordonne de nourrir les bêtes,(…)/ et parmi eux,il y a  un certain nombre de personnes destinées  à prendre soin de chaque espèce en particulier. (…) si l’on tue un de ses animaux on est puni de mort (..)Quand meurt un chien on se rase la tête et le corps ( ..)
On porte dans les maisons sacrées les chats qui meurent ; et après les avoir embaumés, on les enterre à Bubastis »
Chat momifié.
Effectivement à Bubastis située dans le delta du Nil, à 80 km au nord-est du Caire ,on a retrouvé une grande quantité de chats momifiés.
Mais Hérodote n’est pas le seul à s’être étonné de cette pratique. Diodore de Sicile  contemporain de Jules César note que, même en cas de famine, il est arrivé aux Égyptiens de se manger entre eux plutôt que de consommer des animaux. Cela dit, dans le cas de Diodore il faut prendre cette information avec réserve. En effet, plus crédule qu’Hérodote, il croit sur parole les Égyptiens qui lui disent que les rats naissent spontanément du limon du Nil !
Strabon 50 ans après Diodore, s’intéresse aussi au culte des animaux :
« Le crocodile sacré est nourri dans un lac à part,  sa nourriture consiste en pain, en viande, en vin que lui apporte chacun des visiteurs étrangers. »

De nos jours, certains  historiens  partisans des théories de Cheikh Anta Diop sur l’origine noire de l’Égypte antique voient dans le culte des animaux  un totémisme qui appuie les dires de cheikh Anta Diop :
« L’explication de l’origine d’une civilisation africaine n’est logique et acceptable, n’est sérieuse, objective et scientifique, que si l’on aboutit, par un biais quelconque, à ce Blanc mythique dont on ne se soucie point de justifier l’arrivée et l’installation dans ces régions. »

Néanmoins cette idée est loin d’être validée  par la communauté scientifique d’aujourd’hui, mais elle suscite un débat enflammé.
 

dimanche 21 avril 2013

Pourquoi Kemet ?

Les Égyptiens de l'Antiquité donnaient parfois à leur pays le nom de Kemet ou Kêmi.
en référence à la bande de terre rendue fertile par le limon noir déposé par la crue annuelle du Nil

Le signe "Kemet"Obélisque de la Place de la Concorde, Paris.
Néanmoins pour les les auteurs afro centristes  racialistes Kemet  est  « le Pays des Noirs ».

Plus rigolo on le retrouve également dans le nom du mouvement ésotérique kémetiste, qui se fonde sur les croyances de l'Égypte antique.
Autel consacré à Thot  d'un pratiquant kémite tchèque.
Le kémitisme ou encore khémitisme est un ensemble de croyances et de pratiques qui trouvent leur origines aux États-Unis dans les années 1970 et qui s'inspirent librement de la religion égyptienne.

mardi 16 avril 2013

Un peu d'histoire

Contexte historique de Kemet
L' Égypte est sous domination perse.
Cambyse rentre en Égypte et met  fin à la dynastie saïte, transformant l’Égypte en satrapie il se fait couronner roi de Haute et Basse Égypte par le clergé de Saïs, formant une nouvelle dynastie, la XXVIIe. Selon les Grecs, cette prise de pouvoir fut loin d’être pacifique, et ils eurent tôt fait de la décrire comme un roi tyrannique et cruel , qui aurait détruit des temples et des statues divines, massacré la noblesse égyptienne et perse, fait tué le taureau Apis, etc.. Tout ceci est à nuancer : d’abord parce que les destructions n’ont pas été systématiques, ensuite parce que la momie du taureau Apis du règne de Cambyse a bien bénéficié de funérailles en règles et de toutes les attentions traditionnelles qu’on lui porte. Cette vision négative des perses est sûrement due à la propagande antiperse menée par les grecs.
Cyrus II le Grand
559-530
Cambyse II
530-522
Smerdis
522
Darius I le Grand
522-486
Xerxès I
486-465
Artaxerxès I
465-424
Xerxès II
424-423
Sogdianus
423
Darius II ( Kemet)
423-405
Memnon (Artaxerxès II)
405-359
Ochus (Artaxerxès III)
359-338
Arsès (Artaxerxès IV)
338-336
Darius III
336-331






samedi 13 avril 2013

Un peu de documentation


"Contes de l Égypte anciennes de pierre grandet au Éditions Khéops."
Les Contes de l'Égypte ancienne rassemblent la traduction la plus récente de l'essentiel des textes littéraires égyptiens de l'époque pharaonique. D'inspiration tantôt populaire et fantastique, tantôt historique ou mythologique, ces textes éblouissants comptent parmi les premiers chefs d'œuvre de la littérature.

Pierre Grandet, Docteur en égyptologie de l'Université de Paris IV-Sorbonne. Enseigne la langue et la civilisation égyptienne à l'Institut supérieur Khéops à Paris, et à l'Université catholique de l'Ouest à Angers.




A l’image du Nil,  la civilisation égyptienne  semble  traverser le temps en gardant une unité et un calme que même les invasions n’ont su perturber.  
Et pourtant l’Egypte c’est 40 siècles d’Histoire (et d’histoires) sur une longue bande de terre cultivable de plus de 1000 kilomètres.  Les égyptologues  distinguent plusieurs périodes composées elles mêmes de plusieurs dynasties.
Il y a pêle-mêle des périodes intermédiaires, un ancien, un  moyen et un nouvel empire des dynasties saïtes, libyennes, thébaines, tanites et même une  dynastie ne comprenant qu’un seul pharaon, du nom d’Amyrtée, et qui ne dura que 4 ans…
Bref, en se penchant un petit peu sur la question on voit que, sous son apparence de long fleuve tranquille, l’Egypte Antique regorge d’eau profonde et de courants sous-marins dans lesquels beaucoup de grands hommes ont laissé leur peau.  
Kemet est une série de petites bande dessinées en plusieurs épisodes qui se passe sous le règne de Darius II  ( 424-405 avant J C)